• Témoignages

    Ce n'est pas un forum de discussion, plutôt de parole, chacun pouvant vider son coeur trop lourd, témoigner de ce qu'il a vécu, de ce qu'il vit et de ce qu'il imagine vivre plus tard.

    On parle de soi, de ceux qui sont partis et de ceux qui restent.

     

    Je ne sais où va mon chemin, mais je marche mieux quand ma main serre la tienne »

    (Alfred de Musset)  

    Monique dit " un vide sidéral, un arrachement au plus profond de nous même, une douleur insoutenable".

    L’Amour est plus fort que la mort

    L’absence physique de ma fille Sarahmoon, mon enfant partie à 20 ans,  devient lumière, VIE qui se transforme progressivement en présence intérieure et en relation très intense d‘amour. En un besoin fort d'aider d'autres...et de témoigner .. je suis loin de mon autre vie ..d'avant. Il faut que je regarde devant et que je garde encore et toujours mon enfant en moi elle reste ma vie...Chan

     

    Le chagrin se comporte comme la mer sur le sable: quand il se retire , on croit qu'on a gagné mais il revient toujours. Il fait partie de nous désormais. Ceux qui nous aiment savent bien qu'on rit aux larmes. Personnellement j'ai souri pour la première fois quand s'est imposée la conviction que l'amour que mon fils et moi partagions nous avait permis de nous retrouver, que l'amour était bien plus fort que la mort. Et je me suis mise à chercher. Cela n'épargne nullement le manque mais permet l'espérance
    amicalement


    Signature : Patricia la maman de Romain 

     

    - Comment vous sentez-vous ?

    - Je ne me sens plus.

     

    Quand une mère perd un enfant, quelque soit son âge, elle subit une amputation. Un membre coupé ne repousse pas. Il faut accepter le fait que nous ne serons plus jamais comme avant. On peut continuer à aller de l'avant, mais plus de la même manière puisque la personne que nous étions n'est plus. 

     

    Il y a la vie avant et la vie après, on construit celle d'après sur les ruines de celle d'avant.

     

     

    mon fils est parti le 20 janvier 2008 dans un terrible accident de la route.La veille au soir,j'ai eu la chance de le serrer dans mes bras et de lui dire que je l'aimais,il m'a répondu:moi aussi je t'aime ma mère.Il avait 19 ans ,J'ai beaucoup de mal à parler de lui,je pleure dès que je parle de lui .J'ai tellement mal de son absence.
    amicalement
    maman de Yoann et Sandra

     

    ouvrir3 ans déjà
    Demain sa fera trois ans que mon ange est partit, et toujours ce manque qui me ronge de l'intérieur, tous les jours je pense à lui...j'aimerai tellement le serrer dans mes bras, le voir faire sa vie comme tout les jeunes de son age (il aurait 23 ans aujourd'hui)......j'ai besoin de réconfort de personnes qui vivent le même drame que moi, car malheureusement tout le monde ne peut pas comprendre notre souffrance. Affectueusement. Nathalie

     

    6ans 

    Je reviens sur ce qui a été pour moi le questionnement et la révélation. Dans ma vie, dans nos vies les instants de vérité sont rares. La naissance surtout celle de l’autre, la communion dans la joie ou l'émotion ou la détresse, l'amour (vous savez expliquer l'amour?) et la mort. Des dimensions qui nous emportent ailleurs, qui nous transforment et surtout nous gardent hommes ou femmes et nous font comme passer un échelon d'humanité.
    A 51 ans+6 je connais, je pose des mots sur ce que je deviens, transformé par un évènement.

    C'est rarement arrivé avant, j'avançais... 
    Je cherche,je souhaite trouver un échange, une résonance. 57 ans de culture religieuse, d'influence religieuse viennent parfois confondre ma vie .Je reconnais facilement Jésus: il m'apprend à aimer. Marie j'y trouve ma maman. Dieu parce qu’ils en découlent, que l'on me la appris!.
    Aujourd'hui c'est plus à mon fils que je me confie, il est comme le relais. Il est bien réel mais il est mort .....Et je tourne en rond.... Comment aimer celui qui n'est plus là. 
    Je suis à 95% dans cette vérité, elle me porte souvent et c'est la petite partie qui vient semer le désordre dans ma petite tête. Peut être m’aiderez vous pour les 5% restant. Simplement par votre témoignage...
    Pourtant il me semble que c'est en moi que ces 5% se trouvent !

     

    Je ne vois plus mon fils depuis de nombreuses années mais il est là à côté de moi, bien plus présent que mon entourage ... J'aime mon fils, le lien qui m'unit à lui est éternel, je pense à lui tous les jours, je vis avec l'espérance de le retrouver, je n'aime pas ce mot " mort" pour un enfant, pour un fils.. ça parait définitif .. le mien s'est envolé, je sais que je le retrouverais, nous retrouvons ceux que nous avons tant aimés. Je vis dans cette attente.

    Signature : Maman de Nicolas

     

    Après 3 ans et qq mois séparée de mon fils, il est faux de croire que je vais mieux, mais pour l'entourage je dois aller mieux, pourquoi est-elle si différente ? se demande-t-il sans confusion, mais que savent-ils tous ces gens ? rien oh mon Dieu rien de notre souffrance, qui malgré le temps n'est pas guérissable, donc oui effectivement cette douleur nous a transformés nous parents, à tout jamais, il est regrettable que l'entourage ne puisse l'admettre, et de ce fait nous laisse tombé comme un caillou trop lourd à porter. On se détourne de vous, on ne vous trouve plus assez drôle, ou bien lorsque vous dansez, rigolez on vous juge severement, comment doit-on agir ? nous parents ? j'estime ne pas à avoir à m'adapter à ce monde, ceux que je n'interresse plus qu'ils aillent voir ailleurs. Quant aux autres, je tiens à les remercier pour leur patience, leur écoute, et surtout parce que ces gens qui ne m'ont pas abandonnée savent encore le prénom de Marceau. Contrairement à toute ma famille, qui est d'autant plus dérangée par mes soucis, que le frêre de Marceau est très malade et qu'aucun d'entres eux n'a daigné prendre de ses nouvelles. Elle est pas belle la vie ???